par Daniel Lachance | Juin 22, 2018 | PFNL
Lorsque je dois faire un inventaire de comestibles sauvages en vue d’établir des sites de cueillette, tant sur les terres privées que sur les terres publiques, cela m’oblige parfois, afin de maximiser mes déplacements sur le terrain, à choisir parmi les écosystèmes présents ceux qui m’apparaissent être les plus pertinents à visiter. Nous retrouvons des plantes comestibles sauvages dans presque tous les écosystèmes agroforestiers du Québec. Mais d’après mon expérience, certains écosystèmes sont plus intéressants que d’autres en raison de deux critères : l’abondance d’espèces dans l’écosystème concerné et le potentiel gastronomique des comestibles sauvages que l’on y trouvent. Voici donc mes coups de cœur pour des cueillettes assurées de comestibles de qualité. Érablière sucrière L’érablière sucrière représente mon écosystème préféré pour sa capacité très grande à accueillir la biodiversité végétale; il peut facilement être transformé en jardin forestier de comestibles ou de végétaux médicinaux (voir à ce sujet, l’article intitulé Éveillez le potentiel de votre érablière par la biodiversité. Mais l’érablière sucrière est aussi un écosystème très riche en comestibles indigènes dont certains ont une très grande valeur gastronomique. Espèces caractéristiques de cet écosystème : Strate arborée : chêne bicolore, érable à sucre, érable rouge, hêtre à grande feuilles; Strate arbustive : noisetier à long bec, ronce odorante; Strate herbacée : aralie à grappes, aralie à tige nue, asaret du Canada (gingembre sauvage), cardamine carcajou, érythrone d’Amérique, uvulaire à grandes fleurs, violette et bien sûr, ail des bois; Écosystème ouvert et semi-ouvert sur sol moussu de sphaigne (bord de lac/pessière noire/mélèzin/cédrière) J’ai regroupé sous cette appellation plusieurs écosystèmes plus ou moins parents dont la caractéristique commune est de posséder un sol moussu de...