Culture de champignons forestiers
La culture de champignons en milieu forestier se divise en deux grands groupes: celui des champignons saprophytes et des champignons parasites (pleurotes, ganoderme luisant, maïtake, strophaire rouge-vin) et celui des champignons symbiotes (chanterelle commune, cèpe d’Amérique, morille blonde et morille conique, truffe indigène, lactaire délicieux).
Les champignons saprophytes
La culture des champignons saprophytes existe depuis de nombreuses années. Les récoltes résultants d’une culture sur billes ou sur copeaux sont presque assurées. Les paramètres à contrôler, pour mener à bien la culture, sont bien connus, si bien que les cueillettes sont généralement abondantes.
Les champignons sur bois sont des incontournables dans le processus naturel de recyclage de la biomasse prélevée lors de l’implantation d’un verger potager forestier ou d’un verger à noix nordiques en trouées forestières ou lors de travaux visant l’introduction de cultures en jardin forestier.
Les champignons sur bois assurent le recyclage complet de la matière ligneuse prélevée, que ce soit la cime des arbres, les souches résiduelles ou les tiges de petits diamètres.
Dans cet esprit, chaque arbre prélevé est réinvesti dans son écosystème contribuant à son enrichissement plutôt qu’à sa dégradation.
À titre de découvertes préliminaires, nous vous offrons les fiches techniques des champignons saprophytes qui nous sont le plus demandés.
Nous offrons aussi une formation avec accompagnement professionnel sur la culture de champignons saprophytes en milieu forestier avec suivi et ce, directement sur votre terre. Informez-vous…
Les champignons symbiotes
La culture de champignons symbiotes est beaucoup plus récente. Il existe plusieurs méthodes pour introduire des champignons symbiotes en milieu naturel, nous les avons classées en deux grandes catégories.
Création d’un habitat forestier favorable à l’émergence naturelle de champignons symbiotes
Directement inspiré des travaux de recherche pratiqués sur les écosystèmes forestiers européens, il s’agit ici de créer les conditions favorables à l’émergence naturelle de la population de champignons symbiotiques.
Pour l’essentiel, nous concentrons nos efforts sur les forces agissantes de la nature que nous désirons stimuler.
Ce type de travail est entièrement nouveau au Québec…
Voir aussi la section intitulée: Mycosyslviculture: un exemple de production combinée.
Implantation de champignons comestibles par importation du symbiote
Cette deuxième méthode nécessite l’importation du champignons symbiotiques sous l’une ou l’autre des formes suivantes:
- l’ensemencement par dépôts de fructifications sur le sol;
- l’ensemencement par épandages d’un concentré de spores;
- l’introduction de semis inoculés en laboratoire, par mycorhization contrôlée.
Presque tous les champignons indigènes peuvent être introduits en milieu forestier selon l’une ou l’autre des méthodes évoquées ici. Mais les paramètres garantissant nos chances de succès sont beaucoup moins contrôlés que pour la culture de champignons saprophytes.
Le critère principal augmentant nos chances de succès repose sur une bonne lecture de l’écosystème hôte.
Choisir le bon peuplement forestier, la bonne espèce d’arbre hôte, les bons individus hôte sur lesquels nous voulons installer la symbiose et les meilleurs symbiotes à implanter, demande une bonne expérience de l’écologie comportementale des champignons que nous désirons introduire.
Voir aussi sur notre blogue: Réhabiliter nos plantations par la culture de champignons symbiotes.
Si la culture de champignons symbiotes vous intéresse, nous vous invitons à communiquer avec nous pour en discuter…
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