Le projet vise à implanter une forêt nourricière dans une ancienne coupe forestière de plus ou moins 15 ans.
Superficie de la coupe: 0.5 ha
Année 2021. Caractérisation écosystémique de l’aire de culture
Comme il d’usage, dans le processus menant à l’implantation d’une forêt nourricière, nous avons d’abord réalisé une caractérisation écosystémique de l’aire de culture, incluant un inventaire des végétaux présents.
Parmi les végétaux indigènes que nous avions inventoriés dans l’écosystème hôte, nous avons constaté la présence importante de comestibles, de plantes médicinales et de végétaux auxiliaires (pollinisateurs, biofertilisants). Ceux-ci étant historiquement bien adaptés à leur milieu, il est vite apparu qu’il nous serait inutile de vouloir les éliminer par un débroussaillage intensif et intrusif afin de les remplacer par des végétaux importés. Il valait mieux reconsidérer notre approche.
Changer notre approche ou notre manière de penser.
L’un des principes fondamentaux de la permaculture, lorsque l’on construit une forêt nourricière, est de veiller à maximiser la collaboration entre les végétaux introduits. Les faire travailler ensemble…
C’est ici que lentement l’idée d’interaction entre la forêt nourricière et les végétaux indigènes tout autour s’est imposée à nous, nous offrant une nouvelle cartographie des lieux. De nouvelles possibilités…
En résultera, de petites superficies de forêts nourricières, que nous avons appelées des microforêts nourricières, c’est-à-dire des forêts nourricières de superficie restreinte, jouxtant des aires constituées de plantes sauvages aux fonctions écosystémiques que nous aurons à définir plus précisément plus tard. Ces Aires aménagées de végétaux indigènes seront donc préservées et aménagées dans un double but:
- afin de permettre des récoltes abondantes et diversifiées de PFNL (comestibles et médicinaux), ce qui constitue en soi un complément de récoltes précieux;
- afin de maximiser les actions bénéfiques des végétaux auxiliaires présents dans le but qu’ils contribuent au mieux à l’ingénierie naturelle de nos futures microforêts nourricières.
Année 2022. Localisation des emplacements des microforêts nourricières et des aires semi-aménagées de végétaux indigènes
Un inventaire terrain de l’aire de culture a été réalisé au printemps 2021 afin de positionner les différentes composantes de notre nouveau design. Les aires semi-aménagées de végétaux indigènes ont été caractérisées en fonction de l’influence qu’ils pourront éventuellement exercer en relation avec les microforêts nourricières. Ces dernières ont été rubanées, les travaux de débroussaillage ont été exécutés, la matière ligneuse prélevée a été déchiquetée et nourrira le sol, les amendements du sol ont débuté.
Puis les superficies destinés à recevoir les microforêts nourricières ont été recouvertes par des toiles d’occultation. Le projet suit son cours…
Ce projet a été exécuté en partenariat Louis Lefebvre, agronome.